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Quand l’apnée du sommeil s’interpose dans votre couple

Publié le février 21, 2024

3 minutes

Les symptômes de l’apnée du sommeil ont aussi un impact sur la santé du partenaire qui partage le lit. Les personnes vivant avec une apnée du sommeil ne sont pas toujours les premières à s'en rendre compte… et cela n’est pas sans conséquence sur la vie du couple, et plus globalement sur les relations au sein de la famille. Une revue de la littérature1 s’est intéressée à l’impact de l’apnée du sommeil au-delà de la personne atteinte de cette pathologie respiratoire chronique.

L’apnée du sommeil, de quoi parle-t-on?

C’est un trouble respiratoire du sommeil2,3 caractérisé par des pauses respiratoires de 10 à 30 secondes, ou plus, qui se répètent plus de 10 fois par heure. En cas d’obstruction totale des voies respiratoires pendant le sommeil, l’air ne passant plus provoque une apnée. En réaction, le cœur s’emballe pour ouvrir les voies respiratoires et permettre à la personne de respirer à nouveau. Cela va entraîner un micro-réveil. La succession de ces micro-réveils altère la qualité du sommeil même s' ils ne sont pas toujours ressentis par la personne vivant avec une apnée du sommeil. Cependant, les conséquences de cette maladie sont bien réelles, non seulement pour la personne atteinte d’apnée mais aussi pour son partenaire comme nous allons le découvrir. 

Ma femme menace de partir ou de dormir ailleurs ! Nous sommes tous les deux fatigués et sommes grognons le lendemain. Je porte des bouchons d'oreille la nuit. Je passe de nombreuses nuits blanches à cause de mon partenaire Nous dormons déjà dans des chambres différentes…

Ce sont quelques-uns des très nombreux témoignages lus sur les réseaux sociaux décrivant l’impact des symptômes de l’apnée du sommeil sur la qualité de leur relation et leur qualité de vie plus globalement.

L’apnée du sommeil impacte le sommeil du partenaire mais aussi sa journée

Une revue bibliographique1 s'est intéressée à l’impact de l’apnée du sommeil non traitée sur le conjoint. Elles s’accordent sur le fait que le partenaire est impacté négativement sur la qualité de son sommeil. Souvent réveillé(e) par les ronflements et inquiet d’entendre l’autre s’étouffer, le partenaire a un sommeil perturbé par les pauses respiratoires de son/sa voisin(e) de lit. Pour y remédier, les partenaires déclarent utiliser des bouchons d'oreille voire des somnifères et changer leur horaire de sommeil. Pour certains couples, les ronflements conduisent à dormir dans des chambres séparées. Pour d'autres, souhaitant éviter toute stigmatisation sociale, ils tiennent à faire chambre commune mais disent manquer d'énergie et ressentir une fatigue diurne.

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Le ronflement du partenaire affecte-t-il négativement la relation du couple ?

Ce qui est intéressant à noter est que le partenaire est aussi affecté pendant sa journée. Cette perte de sommeil induit de la frustration, de l’épuisement et a un impact négatif sur leur travail. La qualité de la relation est aussi impactée et en particulier sur les conflits liés à l'éducation des enfants. L’humeur et la qualité de vie du partenaire peuvent ainsi être affectées par une apnée du sommeil non traitée.

Ne laissez plus l'apnée du sommeil s'interposer dans le couple

Par cette interpellation, Air Liquide Healthcare souhaite sensibiliser aux impacts de l’apnée du sommeil sur la qualité de vie. Au-delà de ces effets immédiats sur les relations sociales, les conséquences sur la santé peuvent être sérieuses en exposant le patient à un risque accru de maladies cardiovasculaires.

  • Guide de conversation: Comment parler à votre partenaire de ses ronflements

Sources

1. Luyster FS. Impact of obstructive sleep apnea and its treatments on partners: a literature review. J Clin Sleep Med. 2017;13(3):467–477.

2. The World Health Organization. Chronic respiratory diseases https://www.who.int/health-topics/chronic-respiratory-diseases#tab=tab_1

3 . Rules for Scoring Respiratory Events in Sleep: Update of the 2007 AASM Manual for Scoring of Sleep and Associated Events – Journal of Clinical Sleep Medicine, Vol. 8, No. 5, 2012